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Et
mon aimé, lui, vit dans les arbres, dans
le
ciel, menuisier à genoux, toute sa chair pen-
due,
les bogues violettes sur le lichen nouveau.
Oui,
c'est moi, Elsa Paramount, qui me
couche
à même le trottoir, devant les banquiers
tatoués,
un $ sur l'épaule, devant les hommes
des
préfectures qui n'ont pas le sens de la gran-
deur,
qui épousent et engrossent, toutes
bourses
confondues, les Pompadours du vin,
des
épices, du bois d'ébène. C'est moi, la mar-
chande
de fraises, qui vends ma bouche aussi,
le
soir, sur les onze heures. C'est moi, Johnny
Banjo,
la brute au coupe-coupe, qui console le
mari
trop fidèle aux guibolles cagneuses, au
gland
écrasé, aplati comme un chapeau de gen-
darme,
isocèle, exactement. C'est moi, Lola-la-
Fouteuse,
reine de la piquouse, acupunctrice
des
impasses, qui gèle, loin des îles levantines
dans
un frigo public. C'est moi, le Pâris des
pissoirs,
à quatre pattes, nu, sur les poubelles ?
Oui,
c'est moi, Rita-la-Muerte, ambulancière,
danseuse
de tango, qui crache ma bile et mes
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